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Quatre élèves des lycées de Sens ont tourné un court-métrage sur le tri, jeudi 28 janvier 2021, au sein de l’incinérateur de déchets zone des Vauguillettes. Leur film participera au festival « 2 minutes pour la planète ».

Derrière eux, s’élève une impressionnante montagne de déchets, où des camions viennent tour à tour déverser leur chargement. Casque sur la tête, des lycéens filment la scène à l’aide d’un téléphone portable fixé sur une perche.

Francy, Garance et Clémentine, ainsi que Flavia, élèves de la classe option cinéma, ont tourné, ce jeudi 28 janvier 2021, un court-métrage au sein de l’usine d’incinération des déchets de Sens. C’est la première fois que ce lieu -habituellement uniquement ouvert aux visites de groupes – accueille un tournage.

« Notre génération est concernée par l’écologie »

Il faut dire que ce travail scolaire s’inscrit dans le cadre du festival « 2 minutes pour la planète », organisé par la communauté d’agglomération du Grand Sénonais et qui vise à sensibiliser au tri des déchets.

« Ce festival a été créé pour montrer des petits gestes qui peuvent contribuer à sauver la planète », explique Clémentine.

En effet, pendant le premier confinement, le service de collecte et traitement des déchets de Sens a observé une baisse du respect des consignes sur le tri. En réaction, la mairie a donc lancé cette nouvelle action autour de l’environnement. L’idée : que les habitants eux-mêmes réalisent des courts-métrages, à l’aide de leur téléphone.

« On doit faire une parodie, ça fait partie du règlement. On a choisi Toy Story 3, parce qu’il y a une scène où les jouets sont jetés à la poubelle et emmenés dans un incinérateur », racontent les lycéens.

Vincent Moissenet, leur enseignant, s’est occupé d’effectuer les démarches nécessaires aux autorisations de tournage. Les élèves, eux, ont préparé leur script. « Un groupe de jouets est jeté à la poubelle et arrive à l’incinérateur. Mais un homme qui travaille ici les trouve et les donne à des enfants. On avait envie de montrer que jeter n’est pas toujours nécessaire, parce que les objets dont on n’a plus besoin peuvent servir à d’autres personnes », explique Clémentine.

« L’écologie et l’environnement sont des sujets sensibles pour nous. Notre génération est directement concernée », ajoute Francy. Les lycéens l’assurent : eux, au quotidien, font attention à l’impact de leurs gestes et notamment au tri des déchets.

Mission accomplie pour le festival « 2 minutes pour la planète », car le public visé est justement avant tout les jeunes, pour qui l’utilisation des smartphones n’a plus de secret. « Les adolescents ont une vraie facilité pour ces moyens de communication et sont de bons relais au sein des familles », expliquait au moment du lancement du festival Amine Hiridje, adjoint au maire de Sens chargé de la transition écologique.

« Je leur ai proposé ce projet car il ne demande pas de grosses compétences techniques. Avec un simple téléphone, il s’agit d’être bref et direct, de transmettre un message et une émotion en très peu de temps. Comme cette année, notre mentor est Jean-Jacques Annaud, qui va tourner une partie de son film “Notre-Dame brûle” à Sens et qui a réalisé beaucoup de films publicitaires, ça collait bien », résume Vincent Moissenet.

Après le tournage, les lycéens s’attaqueront au montage de leur court-métrage, puis l’enverront, avant le 15 février, à la communauté d’agglomération. Tous les films du festival « 2 minutes pour la planète » seront ensuite publiés, sur le site de la mairie de Sens, dès le 16 février et chacun pourra voter pour son favori.

Source : L’Yonne Républicaine