L’Yonne Républicaine a récemment recueilli le témoignage de la Responsable Communication du centre d’affaires Euripole, basé dans la zone des Vauguillettes. L’article porte sur l’effet de la pandémie sur le coworking à Sens. La Journaliste, Cécile Carton, a écrit :
À Sens, les espaces de travail partagés connaissent un “boom” en lien avec la crise sanitaire
Avec le télétravail qui se normalise en raison de la crise sanitaire, les espaces de coworking ont la côte. La ville de Sens en comptera bientôt quatre.
Dès lundi 22 février 2021, les travailleurs pourront bénéficier d’un nouveau lieu de coworking, dans la Grande-rue à Sens. Ce sera le quatrième espace de travail partagé dans la cité de Brennus. Preuve que le concept séduit, d’autant plus dans cette période de crise sanitaire où le travail à distance tend à se développer.
D’ailleurs, Christophe Vouette, le propriétaire du futur “Coworking de Sens”, a changé son fusil d’épaule à cause de la pandémie. “Quand j’ai acheté l’immeuble, je voulais au départ louer la boutique nue, pour une activité commerciale. Mais avec le Covid, j’ai changé de projet et je me suis tourné vers le coworking. Je ne voulais pas que ça reste vide.”
Ce Sénonais, qui a pas mal vadrouillé au gré de son travail, a constaté que le concept de coworking fonctionnait bien dans les grandes villes. “Je me suis dit qu’à Sens, beaucoup de travailleurs font la navette entre ici et Paris. Actuellement, pas mal sont en télétravail. Certains ont des difficultés pour travailler à domicile, ou manquent de lien social. Un espace de coworking peut les intéresser.”
Il table sur une fréquentation minimum de “quatre à cinq personnes par jour”. Salle de réunion et open space sont d’ores et déjà disponibles à la réservation. “Je n’ai pas encore de créneau réservé, mais on me demande beaucoup de renseignements”, confie Christophe Vouette, optimiste.
Déjà trois autres lieux existants
Il devra faire face à une concurrence bien en place. Trois autres espaces de coworking existent déjà à Sens : le Green coworking office space (*), également situé dans la Grande-rue ; un autre chez Euripole, dans la zone des Vauguillettes ; et enfin celui géré par la communauté d’agglomération du Grand Sénonais au sein du LAPS, rue Henri-Sanglier.
Si ce dernier, étant géré par une collectivité, a été fermé au début de la pandémie, il connait aujourd’hui un regain d’intérêt. “On constate une hausse de la création d’entreprises, et ces entrepreneurs, accompagnés par la Fabrique à entreprendre, ont besoin de locaux”, rapporte Magalie Conduteau-Tavares, coordinatrice du lieu.
Même tendance chez Euripole, qui propose du coworking depuis deux ans. “Oui, il y a davantage de demandes depuis le premier confinement”, rapporte Caroline Hoffmann, chargée de communication. Cela ne se voit pas forcément lorsqu’on regarde les chiffres, tant l’année 2020 a été bouleversée : “En 2019, nous avons comptabilisé 814 jours de coworking et location de bureau meublé, contre 624 jours en 2020. Mais cette baisse relative s’explique d’une part par les périodes de confinement et d’autre part, par le fait qu’un certain nombre de nos clients habituels étaient de grands organismes, qui ont décidé de garder leurs employés à la maison à cause de la crise sanitaire. En revanche, nous avons enregistré en 2020 une dizaine de nouveaux clients réguliers qui sont pour la plupart indépendants”, explique ainsi Caroline Hoffmann.
Hausse des créations d’entreprises
Comme au LAPS, la tendance est liée à la hausse de créations d’entreprises : “On en a accompagné 24 en 2019, 26 en 2020 et déjà 23 en 2021, s’enthousiasme Caroline Hoffmann. On a pas mal d’entrepreneurs qui viennent car on permet la domiciliation de leur société en zone franche urbaine, et parce qu’on dispose d’un bon réseau de contacts avec qui travailler.” Début avril, l’espace coworking d’Euripole va d’ailleurs déménager dans un futur bâtiment en construction, tant la place manque.
À noter, enfin, que l’agence de communication Subotaï, fraîchement installée rue du Général-Allix, met également à disposition une partie de ses locaux. Pierre Miguel-Garcia, le gérant, explique : “On a beaucoup d’espace. L’idée, c’est d’accueillir des gens avec qui on peut travailler, mais si on a des demandes ponctuelles de coworking, c’est possible.”
(*) Green coworking office space n’a pas répondu à nos sollicitations.
Source: L’Yonne Républicaine, cliquez ici pour lire l’article.