Lors du dernier conseil communautaire, l’élu d’opposition Mathieu Bittoun avait exprimé ses inquiétudes par rapport au groupe Panhard, « loin d’être familial et qui présente un mode de développement très inquiétant. Il va artificialiser les sols et contribuer à augmenter le trafic routier, la pollution. »
Son plaidoyer contre le projet avait tourné court, interrompu par Marie-Louise Fort qui avait rappelé que « la zone IV des Vauguillettes était vouée à être industrialisée depuis longtemps ». Estimant ne pouvoir s’exprimer et développer son argumentaire, Mathieu Bittoun avait préféré quitter la visioconférence.
Quels arguments contre ?
Depuis, le collectif Stop Panhard ne ménage pas sa peine pour s’opposer au projet, dont le contenu avait été dévoilé en automne 2020. Deux pétitions ont été lancées, l’une par SES (600 signatures à ce jour) et l’autre par l’Adeny (2.300 signatures). Un tract liste tous « les impacts néfastes », à commencer par « la destruction du patrimoine naturel et rural dans la lignée des ravages déjà commis avec la multiplication des zones commerciales et d’activité, alors même que des zones existantes périclitent ».
Les opposants dénoncent un « nouveau recul de l’activité agricole avec la destruction de 40 hectares ». Ils pointent du doigt « l’augmentation terrible du trafic routier : près de 1.000 mouvements quotidiens de poids lourds et plus de 2.500 mouvements de véhicules légers, c’est-à-dire de grosses camionnettes ». Sans oublier « les nouveaux coûts de voirie et de réseaux récurrents pour la collectivité qui devront être assumés quel que soit le destin de ce projet ».
Quant aux perspectives d’emplois, Mathieu Bittoun les estime illusoires : « 2.000 emplois promis, ce sera dans les faits 200 ou 300, il suffit de voir ce qui s’est fait ailleurs. Un emploi créé dans l’e-commerce, ce sont 2,5 emplois détruits dans les commerces de proximité. »
Et de dénoncer « des emplois précaires effectués dans des conditions de pénibilité avérées, une rotation du personnel très élevée, une formation minimale des salariés, l’absence de garantie sur la durée de l’activité. »
Le collectif Stop Panhard donne rendez-vous à 14 h 30 au rond-point D46- D606, en zone des Vauguillettes. Départ d’un convoi de vélos à 14 heures de la place de la République.
Source L’Yonne Républicaine.